Les syndicats FSU-SNUipp 44, SUD éducation 44 et CGT éduc'action 44 ont lancé auprès de toutes et tous les collègues travaillant dans les écoles de Loire-Atlantique un compteur d'absences non remplacées du 20 au 24 janvier. 70 écoles de Loire-Atlantique ont répondu à ce compteur d'absences. Sans surprise, les comptes sont inacceptables !
Les personnels qui l’ont renseigné ont indiqué le nombre de jours de classe perdus par les élèves, les non-remplacements d’ATSEM, d’AESH et d’enseignant·es du RASED. Pour les AESH, sont aussi comptabilisés les accompagnement non assurés.
Sur une semaine, nous avons recensé 242 jours de classe non remplacés pour les élèves, soient 54 absences non remplacées par jour sur ces 70 écoles.
- 32,5 ATSEM n’ont pas été remplacé·es, soient 7 absences non remplacées par jour sur ces 70 écoles.
- 53 AESH n’ont pas été remplacé·es, soient 12 absences non remplacées par jour sur ces 70 écoles.
- 17 postes RASED/psy non remplacés ou non pourvus, soient 4 absences non remplacées par jour sur ces 70 écoles
- Une absence de direction non remplacée durant toute la semaine.
Sur ces 70 écoles, seulement une école a eu une semaine "normale".
La réalité des écoles, ce sont des collègues non remplacé·es, des élèves réparti·es dans d’autres classes, des accompagnements non assurés pour les élèves à besoin particulier ou en situation de handicap.
Le manque d’AESH est organisé : un salaire décent et un vrai statut de la fonction publique permettrait un recrutement à la hauteur des besoins
La situation ne va pas s’améliorer puisque l’administration a annoncé lors de la carte scolaire de janvier, 57 fermetures de classes pour la rentrée 2025 !
En s’enfonçant dans cette "crise du non remplacement" c’est aussi la santé de nos collègues qui est attaquée. Combien vont travailler en étant malade pour ne pas impacter les élèves, les familles, les collègues...
Le CSAD aurait pu/dû permettre de profiter de la baisse démographique dans le département pour améliorer nos conditions de travail et les conditions d’apprentissages des élèves en abondant notamment le nombre de remplaçant·es !
La politique éducative gouvernementale s’inscrit à l’inverse du projet ambitieux que la FSU SNUipp à pour l’Ecole