Lorsque nous avons reçu les textes du congrès, nous avons découvert que la féminisation des textes était partielle. Cela dépendait selon les parties, de son auteur ou de son autrice !
Pouvons-nous militer pour l’égalité des sexes, sans appliquer les règles de féminisation quitte pour certain.es ou certains à se contraindre dans un premier temps, jusqu’à ce que cela devienne automatique ?
Il est donc de notre responsabilité de construire dans les esprits, les inconscients voire les subconscients de toutes et tous, des images mentales qui permettent aux femmes de reprendre le contrôle de leur vie et la place qui leur est due et qu’elles souhaitent, au sein d’une société qui sera paritaire. Il y a parmi nous dans ce congrès quelques enseignantes et enseignants. N’oublions pas qu’enseigner que le masculin l’emporte sur le féminin contribue à hiérarchiser une société déjà trop inégalitaire et dans laquelle la domination est un levier de pouvoir.
Les mentalités se structurent par le langage c’est donc sur celui-ci qu’il faut agir. Pour cela nous devons à l’écrit comme à l’oral, utiliser toutes les possibilités offertes par la langue française :
• en employant les mots féminins qui existaient avant la masculinisation de la langue et utilisant la double dénomination en mettant côte à côte le nom féminin et le nom masculin,
• en utilisant les mots épicènes,
• et quand c’est nécessaire le point médian si la taille du texte est contrainte.
Désinvisibiliser les femmes dans la société passera aussi par leur visibilité dans notre
langage.